Jour 2 – ateliers en classe

Devinette de l’Almanach Normand

Elle ne sait rien
Mais dit très bien
Ce qu’elle ne sait pas?

L’Horloge.

Bien au chaud dans une classe, le Petit Poucet pousse. Il pousse tellement qu’il grandit jusqu’à devenir une Grande Poucette. Une Poucette tellement grande que ses parents ne peuvent plus la nourrir, tellement grande qu’elle peut toujours voir le clocher même quand ses parents espèrent l’avoir perdue tellement grande qu’elle arrive à cacher toutes ses soeurs sous la cape de l’ogresse. Cape qui fera la fortune de la famille lorsqu’elle sera finalement revendue sur internet.

L’itinéraire est retracé, et par petits groupes, ils se penchent sur les arrêts. Thylda évite les questions d’orthographe (surtout parce qu’elle est nulle), mais aussi pour qu’un plaisir de l’écriture racontée se crée. “Raconte-moi la scène, on verra ensuite comment elle s’épelle”. Victor fait dessiner sans les règles, “un architecte dessine à main levée”, et puis comme cela le dessin reste vivant. Madame Paquet nous épaule de toute son énergie et peu à peu, le conte s’érige. Enfin, nous n’avons fait que les fondations, maintenant il reste bien des semaines de construction avant de pouvoir l’explorer.

Nous traversons le couloir l’après-midi pour retrouver Blanche-Neige et la classe de Madame Perulli. Nous essayons de rendre Blanche-Neige plus intelligente que belle, mais impossible, belle reste le summum (ou “avec de beaux cheveux”, ou “un super look”, ou “gentille” à la rigueur). Blanche-Neige sera belle, un point c’est tout. Il s’ensuit cette histoire de pomme que tout le monde connaît, mangée par ces sept moutons gloutons, et cette tablette de chocolat fatale que personne n’avait vu venir. Le vétérinaire finit par trouver comment la sortir de ce mauvais pas… mais on ne vous dira pas comment.

Chaque groupe dessine un lieu du conte, celui où se déroule la scène couchée sur le papier quelques instants auparavant.. Dans une ruelle, dans un vallon, près du château, d’un verger, sur un chemin ou à la lisière de la forêt. Nous y associerons plus tard un ou plusieurs mot(s) de vocabulaire nouveau, venu du monde de l’architecture. Que le dessin soit une manière de s’approprier ces mots sans que ceux-ci soient indigestes. Trois heures passent trop vite pour terminer dessins et textes, il faudra s’y replonger, rajouter de la couleur à l’histoire et des détails aux fresques.

Entrer dans une classe, c’est comme ouvrir la petite porte d’Alice. C’est un petit voyage dans un monde qui se connaît, qui se voit tous les jours, avec sa hiérarchie et ses amitiés. C’est assez beau d’y être invité. Autant que d’être invité dans les îlots habités dispersés sur le plateau du Neubourg.

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